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Le travail de... Charlotte Roose

Attirée par la dimension sociétale de la gestion des déchets radioactifs, Charlotte Roose a intégré l’équipe Agréments en 2017. En collaboration avec d’autres collègues, elle délivre aux producteurs des agréments qui permettent de s’assurer que les déchets à produire satisfont aux exigences de qualité très strictes établies par l’ONDRAF : les « critères d’acceptation ».

Charlotte, comment es-tu arrivée à l'ONDRAF ?

« Après avoir travaillé 4 ans en Suède à l’European Spallation Source, j’ai souhaité revenir à Bruxelles et m’orienter vers un emploi axé sur une problématique sociétale et environnementale. L’ONDRAF m’a semblé un choix répondant à ces critères et à mon domaine d’expertise puisque je suis ingénieure industrielle en génie physique et nucléaire. J’y travaille depuis septembre 2017. »

 

En quoi consiste précisément ton travail ?

« Je travaille pour l’équipe Agréments et je suis le point de contact pour plusieurs producteurs de déchets radioactifs : l’Institut national des Radioéléments à Fleurus (IRE), Sterigenics, l’ULB et l’ONDRAF-Site Fleurus où nos équipes assainissent en ce moment les installations nucléaires désaffectées de Best Medical Belgium (BMB). »

« Mon travail consiste à m’assurer que les déchets radioactifs qu’ils produiront respecteront les critères d’acceptation et de conformité définis par l’ONDRAF afin de garantir une gestion durable. Plus concrètement, les producteurs doivent nous envoyer des dossiers décrivant comment ils vont gérer leurs déchets et doivent démontrer que ces déchets respectent les critères physico-chimiques et radiologiques imposés par l’ONDRAF. »

« J’analyse ensuite ces dossiers et, le cas échéant, je discute avec eux des déviations observées. Ensemble, nous trouvons alors une solution garantissant le respect des critères d’acceptation. En complément, j’audite aussi les sites concernés afin de confirmer que ce qui est décrit dans les dossiers est bien appliqué en pratique. Si l’analyse et l’audit sont positifs, je délivre alors un agrément aux producteurs, qui pourront par la suite envoyer les déchets conformes à l’ONDRAF. »

« C’est un travail qui demande de collaborer avec différents acteurs, en plus des producteurs. En interne, ce sera principalement avec l’équipe Acceptation afin d’identifier les problématiques récurrentes chez les producteurs et mettre en place des solutions acceptables pour l’ONDRAF. Notre filiale industrielle Belgoprocess est également impliquée dans certaines discussions afin de proposer des solutions techniques dans la gestion de déchets spécifiques qui seront produits par les producteurs. »

Charlotte Roose (ONDRAF/NIRAS)

Chaque producteur a des projets uniques, et donc des déchets uniques, ce qui nous challenge dans notre travail.

Charlotte Roose, ONDRAF

 

« Le cas du démantèlement de l’ancien site de BMB est assez intéressant. En effet, à la suite de la faillite de BMB, l’ONDRAF a été chargé d’assainir et de démanteler ces installations de production de radioisotopes médicaux. Il s’agit du premier exercice de démantèlement pour l’ONDRAF et une équipe a été créée pour travailler sur site. Ici, le rôle de l’équipe Agrément est de considérer le site comme un producteur tiers afin de garantir l’impartialité dans la gestion des déchets. Une partie des déchets est assez standard si l’on compare à d’autres sites, mais on se retrouve également devant des cas uniques liés aux spécificités du démantèlement qui nécessitent de nouvelles solutions. »

« Entre le futur démantèlement des centrales nucléaires et la mise en œuvre de nouveaux critères d’acceptation et de conformité dans le cadre de la construction de l’installation de stockage en surface à Dessel, l’équipe Agrément est en pleine expansion. C’est une équipe jeune et dynamique prête à relever de nouveaux défis. »

 

À quoi ressemble habituellement ta journée de travail ?

« Il n’y a pas réellement de journée type de travail. Je travaille principalement au bureau de Bruxelles d’où je coordonne mes projets, analyse mes dossiers,... Je me rends aussi régulièrement sur les différents sites des producteurs afin de réaliser les audits ou pour assister à des réunions. De plus, je participe de temps en temps aux inspections menées par mes collègues de l’Acceptation ou à celles menées par l’Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN). Chaque producteur a des projets uniques, et donc des déchets uniques, ce qui nous challenge dans notre travail. »

 

Quels sont les aspects de ton travail qui te donnent le plus de satisfaction ?

« La collaboration avec mes collègues et la concertation avec les producteurs en vue de trouver des solutions qui respectent les critères d’acceptation. De plus, mon travail me permet d’aller sur différents types de sites nucléaires, du petit laboratoire universitaire aux centrales nucléaires, et donc de voir la diversité industrielle. »