Séverine, comment es-tu arrivée à l'ONDRAF ?
« Après avoir mené des recherches pendant 10 ans à l’université, j’ai souhaité me réorienter vers leurs applications pratiques et mettre à profit mes connaissances en mécanique des sols et des roches au service d’un grand projet. L’ONDRAF, avec son projet de stockage géologique dans des couches argileuses profondes, s’est alors présenté comme une évidence. »
En quoi consiste précisément ton travail ?
« Je travaille pour le service Research, Development & Demonstration (RD&D). Plus précisément dans l’équipe en charge de la conception d’une installation de stockage géologique des déchets radioactifs de haute activité et/ou de longue durée de vie. Mon travail consiste à étudier les perturbations provoquées par un stockage géologique sur le comportement des argiles et en particulier l’argile de Boom, une roche hôte potentielle pour la Belgique. »
« L’ONDRAF est un centre de connaissances réputé dans le domaine du stockage géologique. Avec l’aide de nombreux chercheurs au laboratoire souterrain HADES ou à travers le monde, nous évaluons par exemple comment le creusement de galeries à grande profondeur dans cette argile affecte son comportement, quel est l’impact thermique des déchets émetteurs de chaleur sur ce comportement ou encore quels sont les mécanismes d’évacuation des gaz au travers de la roche résultant de la corrosion des composants métalliques du stockage. »
« Toutes ces perturbations jouent un rôle sur le comportement de l’installation de stockage et son évolution sur le long terme. C’est à nous de montrer que l’intégrité de cette installation ne sera pas mise en péril. »