À Dessel, nous préparons d’ores et déjà la construction d’une installation de stockage en surface pour l’ensemble des déchets belges de faible et moyenne activité et de courte durée de vie. Le concept de cette installation a été élaboré en étroite collaboration avec la population locale, représentée par les partenariats STORA (à Dessel) et MONA (à Mol).
Après des années de préparation, le projet de stockage s'accélère peu à peu. Quatre installations sont en construction sur le site.
Quatre chantiers de construction
« Le premier chantier que nous avons lancé est celui de l’Installation de production de monolithes (IPM) », raconte Rudy Bosselaers, chef du programme de stockage en surface. Dans l’IPM, les fûts de déchets seront placés dans des coffres en béton ou « caissons » puis scellés et remplis avec du mortier. Ce qui donne un monolithe.
« Les travaux ont débuté en mars de l’année dernière et ont bien avancé : la plupart des murs en béton sont érigés et une toiture recouvre une partie de l'installation. La construction de l’IPM devrait être achevée début 2021. »
L'ONDRAF a aussi donné son feu vert l’année dernière pour la construction du centre de communication Tabloo, de l'usine de caissons et du bâtiment d'accès (le « cluster d'accès »). La construction de Tabloo sera quant à elle terminée début 2021 Les chantiers de l’usine de caissons, où seront produits les coffres en béton, et du cluster d'accès sont en bonne voie. Selon le planning actuel, les deux chantiers seront achevés en 2020.
Le cœur du site de stockage
Les activités vont bon train aux quatre coins du site. « Sur le terrain où seront placés les modules de stockage, les derniers travaux préparatoires sont sur le point d’être terminés. Des travaux de terrassement ont été effectués, des utilités publiques ont été construits et une clôture a été érigée autour du site », explique Rudy Bosselaers.
Les modules constituent le cœur de l’installation de stockage. Il s’agit des casemates en béton dans lesquelles les monolithes de déchets radioactifs seront empilés. Pour pouvoir construire et ensuite exploiter ces modules, l'ONDRAF a besoin de deux documents : une autorisation nucléaire et un permis d'environnement. Dans les deux procédures, des étapes importantes ont été franchies ces derniers mois.
Examen de la sûreté
Début février 2019, l’ONDRAF a soumis une version adaptée de son dossier de sûreté à l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN). Le dossier est la partie la plus importante de la demande d’autorisation nucléaire et démontre la sûreté de l’installation de stockage à court et à long terme.
L’AFCN a ensuite rédigé un rapport et l'a soumis, accompagné du dossier, à son Conseil scientifique. Ce dernier vérifie actuellement si l'installation répond à toutes les exigences de sûreté et si la protection des travailleurs, de la population et de l'environnement est garantie.
En octobre, le Conseil rendra un avis préliminaire et l'enquête publique sera lancée. Dès cette phase terminée, le dossier aura encore un long chemin à parcourir.
Impact environnemental
L'ONDRAF a également besoin d'un permis d'environnement pour les modules de stockage. Ce permis regroupe les anciens permis d'environnement et permis de bâtir. « La demande de ce permis est prévue pour cet été et est en cours de préparation », indique Rudy Bosselaers. « Environ un mois après le dépôt de la demande, une enquête publique s’ensuivra, au cours de laquelle la population a l'occasion de commenter le projet. »
Il est important de noter qu’afin de pouvoir construire ces modules, l'ONDRAF doit établir un projet de rapport d'impact environnemental (RIE), qui examine les incidences de l’installation de stockage sur l'environnement, l'aménagement du territoire et le développement urbain. Le projet RIE fait partie des deux procédures d'autorisations.