L'ONDRAF applique des règles de fonctionnement adaptées depuis plus de six mois maintenant. Comment l'organisme fait-il face à la crise du coronavirus ? Et comment les employés vivent-ils le télétravail depuis des mois ? Regardons dans les coulisses.
Comme toutes les autres organisations de notre pays, l'ONDRAF a été soudainement confronté au coronavirus au printemps. L'interruption temporaire des activités pour pallier la crise n'était pas une option. La gestion des déchets radioactifs est en effet un service essentiel à la société, qui doit être poursuivi en permanence. Bart Van Assche, conseiller en prévention interne, explique comment l'ONDRAF a fait face à la crise du coronavirus dès le premier jour.
Quelle a été la première priorité pour l'ONDRAF lorsqu'il est devenu évident que notre pays allait être confiné ?
Bart Van Assche : « Lors du premier confinement complet en mars, il fallait surtout nous assurer que nos employés pouvaient télétravailler. À cet égard, une équipe dite « Corona » a été mise en place, composée de représentants de différents services. Cette équipe a mené à bien les opérations. Par exemple, en achetant des ordinateurs portables supplémentaires et en augmentant la bande passante de notre connexion réseau, et en veillant à ce que des réunions à distance puissent être organisées. »
« Le passage au télétravail s'est particulièrement bien déroulé : en quelques jours seulement, la plupart de nos employés travaillaient entièrement à domicile. Pour rendre le télétravail plus confortable, ils ont pu rapporter chez eux du matériel du bureau, comme un clavier, un écran supplémentaire ou une chaise de bureau. Nous avons également lancé un site web interne consacré au coronavirus qui contient des informations et des conseils utiles sur, entre autres, l'ergonomie au travail. Grâce à cet encadrement, nos services n’ont à aucun moment été en péril. »
Tout le monde ne peut pas télétravailler. Quelles sont les mesures pour les employés qui doivent se rendre au bureau ?
« Depuis le début de la crise du coronavirus, un nombre restreint d’employés est présent au bureau. Il s'agit en général de collaborateurs pour lesquels le travail à domicile n’est pas possible sur le plan pratique. Ils respectent les règles de sécurité actuellement en vigueur dans toutes les organisations, telles que la distanciation sociale, le port du masque et une hygiène rigoureuse des mains. »
« En outre, l'ONDRAF prend ses responsabilités d’employeur. Afin de protéger la santé du personnel présent sur place, les poignées de porte et les surfaces de contact sont désinfectées deux fois par jour. L'ONDRAF fournit également les masques buccaux nécessaires. Les premiers masques – en tissu au début de la crise – ont même été cousus par l’une de nos employées, Kathy Beck. »
« Sur nos sites de Dessel et Fleurus, en revanche, l’on travaille encore sur place. En effet, la construction de nouveaux bâtiments – à Dessel – ou le démantèlement d'anciennes installations nucléaires – à Fleurus – ne sont évidemment pas compatibles avec le télétravail. Mais là aussi, les employés et les sous-traitants respectent strictement les mesures sanitaires en vigueur. »
« Les premiers masques – en tissu au début de la crise – ont été cousus par l’une de nos employées. »
Bart Van Assche, ONDRAF
Comment les employés vivent-ils le télétravail depuis des mois ?
« Dans l’ensemble, ils sont à l'aise avec les mesures prises, comme l’indique une enquête interne sur le bien-être que nous avons organisée en juin. Bien qu'ils travaillent à domicile, nos employés entretiennent des contacts réguliers avec leurs collègues. Ce contact est très important pour l'organisation et nous l'encourageons évidemment. »
« L'enquête a montré que certains employés perçoivent la charge de travail comme plus élevée que d'habitude, probablement parce que le télétravail dissipe les limites entre le travail et la vie privée. Ce n’est évidemment pas ce que nous souhaitons, et il a dès lors été souligné que les employés ne doivent pas nécessairement être joignables à toute heure. En cas de réception d’un e-mail en soirée, il est tout à fait possible de ne l’ouvrir qu’à l’entame de votre journée de travail suivante. »
L'ONDRAF peut-il maintenir le télétravail en attendant qu'un vaccin soit disponible ?
« Notre organisation peut y faire face. Le fait que nos activités essentielles se soient toujours poursuivies en est bien la preuve. Cela démontre que l'ONDRAF et son personnel peuvent faire face à des circonstances inattendues avec résilience et flexibilité. Une fois cette crise surmontée, il est possible que nous puissions même tirer des leçons de cette période. C'est peut-être un cliché, mais en tant qu'organisation, nous pouvons en sortir plus forts. Nous savons maintenant que le télétravail n'a pas d'impact sur nos services. Des actions sont déjà en cours pour introduire une politique de télétravail structurel au sein de l'ONDRAF après la crise du coronavirus. »