L'ONDRAF et sa filiale industrielle Belgoprocess investiront dans des capacités d’entreposage supplémentaires pour les déchets radioactifs dans les années à venir. Une première construction neuve a donc vu le jour sur le site de Dessel. Ce module supplémentaire, adjacent à un bâtiment d’entreposage de déchets de faible activité, a récemment été mis en service.
Pourquoi cette extension était-elle nécessaire ? Le chantier a-t-il eu à pâtir de la crise du coronavirus ? Et en quoi consiste au juste une « mise en service » ? Quelques explications.
En quoi ce module d’entreposage supplémentaire était-il nécessaire ?
Le nouveau module pourra abriter environ 5 000 fûts de déchets de faible activité. Cette capacité d’entreposage supplémentaire est nécessaire pour couvrir la période qui nous sépare encore de la mise en service de l’installation de stockage en surface. Cette installation accueillera tous les déchets belges de faible et moyenne activité et de courte durée de vie.
Comment s'est déroulée la construction du module ?
La première pierre a été posée en novembre de l'année dernière. Le chantier a donc duré un petit plus d'un an et, en dépit de la crise sanitaire, a été réceptionné plus tôt que prévu. Tous les travaux se sont déroulés sans anicroche, tant sur le plan technique qu’en termes de sécurité et de qualité.
Comment la mise en service a-t-elle été préparée?
La réception provisoire du module a été précédée d'une phase de tests « à froid ». Cela signifie que les procédures d’entreposage – telles que l'empilage des fûts – ont été testées avec des fûts ne contenant pas de déchets radioactifs. Les tests ont montré que toutes les installations du module fonctionnent comme il se doit.
Une inspection de l'Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN) et de sa filiale Bel V s’est ensuite penchée sur la sûreté nucléaire du module d’entreposage. En d'autres termes, elles ont vérifié si tout était construit dans le respect des normes de sécurité en vigueur.
En quoi a consisté la mise en service au juste ?
Après que l'AFCN a donné son feu vert, les premiers fûts de déchets de faible activité ont été transportés vers le module d’entreposage. Le transport s’est effectué par camion à partir d'une installation de traitement sur le site de Dessel. Dans le module lui-même, les fûts ont été empilés à l'aide d'un pont roulant, contrôlé depuis une salle de commande blindée.
Envie de découvrir comment les fûts sont empilés ? Ne manquez pas la vidéo ci-dessus !